Bibliographie autour de Manigod
Pour tous les amoureux de Manigod et de son Patrimoine qui voudrait aller plus loin dans leurs lectures et recherches, nous vous avons préparé une liste des ouvrages que nous vous recommandons.
Le document « Bibliographie de MANIGOD » recense tous les livres, revues ayant trait (totalement ou partiellement) à Manigod. Cette liste n’est sans doute pas exhaustive . . .
Vous avez un livre à conseiller, que vous souhaiteriez ajouter sur cette liste ? N’hésitez pas à nous contacter 🙂
L’agriculture à Manigod, en 2016
L’alpage, un espace agricole essentiel
Traditionnellement, les exploitations des zones de montagne « montaient » l’été tous les animaux sur les alpages de façon à pouvoir faire leur stock de foin pour l’hiver en vallée. La lourdeur des investissements nécessaires à la production laitière et les obligations de mise aux normes ont entraîné une diminution forte du nombre d’animaux laitiers inalpés et plus encore du nombre d’unités de transformation fromagère en alpage.
A l’inverse de cette évolution générale, à Manigod comme sur l’ensemble du Pays de Thônes, ces pratiques sont encore extrêmement fréquentes parce qu’elles sont indispensables au maintien de l’activité agricole et la majorité des exploitations :
- les alpages, qui représentent 64 % de la SAU (Surface Agricole Utile) des exploitations, assurent l’essentiel du pâturage qui permet bien sûr de nourrir les animaux pendant 5 mois mais aussi de respecter les cahiers des charges des AOP (Appellation d’Origine Protégée) et de faire aussi un peu de foin en vallée,
- la pratique de l’alpage, en sortant des villages les troupeaux et une bonne partie de l’activité agricole, rend possible la cohabitation des exploitations d’élevage avec une population résidente et touristique importante. Elle limite, à la période où elles sont le plus importantes, toutes les nuisances liées à la présence des troupeaux (mouches, odeurs, bruits, troupeaux sur les routes…).
62 % des exploitations laitières de la commune montent leur troupeau laitier en alpage et y assurent la fabrication.
Toutes productions confondues, 19 exploitations (73 %) vont en alpages et 14 sur Manigod (54 %) ; les autres vont plutôt dans les communes voisines, La Clusaz, Serraval, Le Bouchet Mont-Charvin et Thônes. Seule une exploitation va réellement loin, sur la commune de Leschaux.
Les surfaces d’alpage exploitées par les exploitations de Manigod sont de 1 016 ha. Il s’agit bien de SAU, c’est-à-dire de surfaces réelles exploitées, déduction faite des zones qui ne sont pas en herbes, rochers ou bois.
Les 3 exploitations ovins viande montent en alpage dont 2 sur la commune.
4 alpages de la commune sont exploités par des exploitants extérieurs : deux alpages accueillent des vaches laitières, un alpage des chèvres et un alpage des moutons pour une surface totale de 236 ha.
La pratique d’alpage laitier reste traditionnelle avec des alpages individuels qui sont le prolongement de l’exploitation de vallée. Les alpages sont équipés de chalets complets avec le logement, l’étable et la fabrication. Ces chalets sont majoritairement modernisés et bien équipés.
Une des particularités de Manigod est le fort engagement de la commune sur les alpages puisqu’elle en possède 7, tous équipés de chalets ou d’abris de berger.
A Manigod, l’agriculture est une activité qui compte
Cet article reprend les grandes lignes du diagnostic agricole demandé en 2015 par la Commune à la Chambre d’Agriculture Savoie Mont-Blanc à l’occasion de l’élaboration du PLU (Plan Local d’Urbanisme).
Des fermes nombreuses
Avec 26 exploitations agricoles professionnelles, Manigod est la deuxième commune agricole de la Communauté de Communes des Vallées de Thônes (CCVT) ; c’est loin derrière le Grand-Bornand (43 fermes) mais largement au-dessus de la moyenne qui est de 14 fermes par commune. A l’échelle de la Haute-Savoie, c’est même une «grosse» commune agricole qui, bien que située en zone de haute montagne, affiche des statistiques que bien des communes de plaine pourraient lui envier.
Fait assez exceptionnel, ce nombre n’a pas changé en 10 ans, avec certes des exploitations qui ont arrêté et d’autres qui ont été créées !
Autre qualité, les sièges d’exploitation sont plutôt bien répartis sur le territoire de la commune, 19 sur l’Adroit et 7 sur l’Envers ; ce qui est un vrai atout pour l’entretien des paysages.
Un avenir assuré
Ces 26 exploitations comptent 43 chefs d’exploitations, individuels, associés ou conjoints collaborateurs. Ils correspondent à plus de 40 ETP (Équivalent Temps Plein). 7 exploitants sont double-actifs, soit à l’année, soit uniquement pour la saison d’hiver; 19 fermes comptent au moins une personne de moins de 45 ans ; ce qui signifie que près des ¾ des exploitations ont d’ores et déjà une visibilité à 20 ans.
L’agriculture est donc bien présente à Manigod et pour longtemps !
Une agriculture 100 % familiale
Aujourd’hui, les exploitations agricoles sont de plus en plus sociétaires et c’est le cas aussi à Manigod pour près de 60 % des exploitations. Néanmoins dans les Aravis, l’agriculture reste très familiale avec le plus souvent des liens de parenté entre associés, GAEC (Groupement Agricole d’Exploitation en Commun) ou EARL (Entreprise Agricole à Responsabilité Limitée), entre parents et enfants, entre frères et sœurs ou entre époux. A Manigod, la totalité des exploitations sont dans ce cas !
Des vaches et des vaches, des chèvres et des moutons
Dans les fermes de Manigod, il y a d’abord des vaches laitières puisqu’elles sont présentes dans 19 exploitations et qu’elles représentent près de 3/4 des UGB (Unité Gros Bétail – équivalent qui permet de comparer les espèces domestiques : 1 vache = 1 UGB ; 1 génisse = 0,6 UGB ; 1 chèvre ou 1 brebis = 0,15 UGB).
En proportion, il y a peu de génisses. En effet, pour assurer le renouvellement d’un troupeau de vaches laitières, il faudrait avoir autant de génisses, tous âges confondus, que de vaches ; alors qu’à Manigod, en moyenne, il n’y a que 0,27 génisse pour 1 vache ! Ici, comme sur l’ensemble des Aravis, on élève peu de génisses parce qu’on manque de surface pour récolter le foin pour l’hiver et de place dans les bâtiments. Alors, on vend les petites génisses, souvent à des fermes des Hautes-Alpes, puis on les rachète prêtes à faire du lait ; un système qui permet de « retrouver sa génétique ».
Il y a aussi plus de 300 chèvres avec une vrai spécificité : 1 seule exploitation spécialisée et 5 troupeaux mixtes vaches et chèvres ; ces troupeaux mixtes, qui étaient le système traditionnel des Aravis, ne subsistent plus qu’à Manigod ; la complémentarité des animaux au niveau du pâturage présente pourtant un réel avantage.
Autre particularité, la présence d’une exploitation en ovin lait, production pour le coup pas du tout traditionnelle dans les Aravis mais qui constitue en atout pour la diversification de l’offre de produits agricoles et ce d’autant que la demande est forte sur le lait de brebis. On compte aussi 375 brebis mères destinées à la production d’agneaux pour la viande ; ce nombre est largement sous-estimé, les petits troupeaux étant considérés non professionnels et les moutons venant de l’extérieur n’étant pas comptés ici ; il faudrait au moins ajouter les moutons qui viennent en Alpage à Tardevant ou qui sont pris en pension à l’Aulp de Fier ou à La Blonnière, soit près de 2 600 moutons.
Production des fermes à Manigod
Une diversité de fromages
Les 21 exploitations laitières transforment toutes le lait à la ferme : près de 4 millions de litres de lait qui vont donner 440 tonnes de fromages.
Le principal fromage produit c’est bien sûr le reblochon fermier AOP (Appellation d’Origine Protégée). Pour 17 exploitations, c’est la production principale même si la plupart font aussi de la tomme au moins pour la vente directe et au printemps ; 2 exploitations fabriquent uniquement de la tomme et 7 exploitations d’autres fromages comme l’abondance (AOP), la raclette ou des spécialités…
Pour les exploitations en chèvres et ovins lait, les productions sont plus diversifiées : tomme, persillé, lactique et chevrotin AOP.
La transformation à la ferme est à l’origine du dynamisme exceptionnel de l’agriculture des Aravis grâce, bien sûr, à la plus-value qu’elle apporte, grâce aussi à la notoriété du reblochon mais aussi grâce à l’organisation commerciale qui lui est associée historiquement. Alors qu’ailleurs, les producteurs fermiers doivent aussi s’occuper de vendre leurs produits, les affineurs, comme la Coopérative du Reblochon de Thônes ou l’entreprise PACCARD à Manigod, terminent l’affinage et assurent la commercialisation y compris partout en France et même un peu à l’exportation ; cette diffusion importante des fromages et notamment du reblochon, permet de maintenir en amont un grand nombre de producteurs.
Si la vente directe et la vente en circuits courts (1 intermédiaire maximum : GMS, crémiers, restaurants) se développent, la commercialisation par l’intermédiaire des affineurs reste prépondérante.
Un lien fort au territoire
Les exploitations de Manigod déclarent 1 600 ha de SAU (Surface Agricole Utile = surface réellement exploitée déductions faites des bois, haies, chemins et rochers présents sur les parcelles). Ces terres sont à plus des 3/4 situées sur Manigod ; la proportion atteint même 90 % pour les surfaces du bas. On peut donc dire que les agriculteurs de Manigod exploitent à Manigod ! 73 % des surfaces d’alpages sont sur la commune mais on pourrait presque y ajouter 2 alpages laitiers qui sont limitrophes ; une seule exploitation va en alpage sur un secteur éloigné.
La surface moyenne des exploitations est de 61 ha. Mais cette moyenne cache des disparités et on peut dire que les exploitations sont plutôt petites : 60 % des exploitations ont moins de 60 ha et les exploitations les plus grandes intègrent souvent d’importantes surfaces d’alpage à faible productivité.
Des surfaces à faible productivité
Il n’échappe à personne que Manigod est une commune pentue.
On distingue en effet deux unités géographiques qui correspondent aussi à des pratiques agricoles différentes et complémentaires :
- La Haute Vallée du Fier, vallée en «V» très profond qui donne des pentes fortes et régulières sur lesquelles l’agriculture a toutefois pu s’installer partout et qui restent à ce jour globalement bien entretenues ;
- La Chaîne des Aravis – entre la Pointe de Merdassier et le Charvin – et la Montagne de Sulens, secteurs de haute montagne qui comportent des zones d’alpages très étendues avec des pâturages de qualité mais souvent accidentés et difficiles d’accès.
L’étude réalisée par la Chambre d’Agriculture Savoie Mont-Blanc et qui porte sur les surfaces du bas (hors alpages) ne fait apparaître que 24 % de terres agricoles de bonne qualité, c’est-à-dire facilement fauchables ; ces terres sont particulièrement importantes parce qu’elles permettent une récolte facile des foins pour l’hiver. Les surfaces de qualité moyenne représentent 40 % ; une grande partie est néanmoins fauchée mais il faut du matériel spécifique, adapté à la montagne, très cher, qui pour autant ne permet pas d’aller très vite et dont l’utilisation comporte des risques.
Enfin, les surfaces de faible qualité, les plus pentues, non mécanisables et souvent de qualité agronomique moindre, représentent 36 % ; elles sont pâturées souvent par les génisses et les moutons.
Et pourtant des surfaces précieuses indispensables aux exploitations
Avoir des surfaces est indispensable à une exploitation agricole puisque c’est la base de l’alimentation des troupeaux. Préserver les surfaces agricoles est donc particulièrement important à Manigod où la plupart des fermes manquent déjà de surfaces. Une taille plutôt petite et des surfaces de faible qualité font que les exploitations n’arrivent pas à produire le fourrage nécessaire aux troupeaux et une partie du foin doit être achetée ; on estime les achats à plus de 1 600 tonnes soit l’équivalent de 300 ha de terrain de bonne qualité. C’est beaucoup puisque cela représente plus de 50 % des surfaces actuellement disponibles en vallée et c’est sans compter les surfaces qui seraient nécessaires à l’élevage des génisses de renouvellement.
Les surfaces à proximité des bâtiments sont également particulièrement importantes puisque ce sont celles qui permettent le pâturage des animaux laitiers qui doivent rentrer pour la traite. Elles sont aussi un espace qui facilite le fonctionnement au quotidien et permet d’entretenir de bonnes relations avec la population ; il faut reconnaitre que l’activité agricole peut être à l’origine de nuisances, bruits, mouches, odeurs, qui sont largement atténuées par l’éloignement ; si de nombreuses situations sont un héritage du passé, il est indispensable d’éviter maintenant tout rapprochement des habitations vers les fermes.
Une activité multifonctionnelle
Avec plus de 4 millions de litres de lait, Manigod produit 15 % du lait des Aravis, génère un chiffre d’affaire des exploitations supérieur à 4,3 millions d’Euro, auquel il faudrait ajouter le chiffre d’affaires des entreprises liées à l’agriculture.
On estime qu’un actif agriculteur crée de à 5 à 7 actifs, bien sûr, pas forcément au niveau d’une commune mais à l’échelle d’un territoire : approvisionnement (matériel et équipement, aliments du bétail), entreprises de l’aval (affineurs chez nous et metteurs en marché), services à l’agriculture (contrôle laitier, services techniques, gestion…), travail confié aux artisans locaux mais aussi sur un secteur touristique, tout ce qui tient de la valorisation et à l’image des produits…
Au-delà de cet aspect économique, l’agriculture est une activité multifonctionnelle qui :
- constitue un important facteur d’attractivité pour ce territoire : c’est un vecteur essentiel de l’identité du territoire et un véritable patrimoine vivant avec ses produits reconnus qui participent à la notoriété du territoire et des pratiques traditionnelles conservées (montées en alpage, foires, cloches…),
- répond à une demande sociale de qualité et d’authenticité : des produits sous signe de qualité (AOP) qui répondent à des cahiers des charges contrôlés, garantissant une production extensive, naturelle et respectueuse de l’environnement,
- participe largement à la vie du village en assurant une présence constante : les agriculteurs travaillent sur place, font de la vente à la ferme, font vivre les alpages, participent volontiers aux animations (foires, fêtes, pots d’accueil…), leurs troupeaux sont visibles partout,
- participe à la qualité de l’environnement : des modes de production qui se passent des pesticides et des engrais chimiques, l’entretien de paysages ouverts, une fixation importante du carbone par les prairies naturelles, une biodiversité floristique élevée dans les prairies et les alpages (plus de 50 espèces différentes de plantes quand les forêts en ont moins de 10) qui participent, grâce à la présence d’écosystèmes variés, à la biodiversité faunistique.
Les principaux chiffres de l’agriculture de Manigod, en comparaison du périmètre de la CCVT
(Données Chambre d’Agriculture Savoie Mont-Blanc – 2015)
CCVT | MANIGOD | |
Nombre d’exploitations professionnelles | 189 | 26 |
Nombres d’actifs | 455 | 43 |
Equivalents temps-plein | 380 | 40,2 |
Exploitations familiales | 75% | 100% |
Pérennité assurée (nombre d’exploitation) | 88% | 25 – 96 % |
Nombre d’exploitation d’élevage | 98% | 26 – 100 % |
Nombre de vaches laitières | 5500 | 755 |
Nombre de chèvres et brebis laitières | 2100 | 422 |
Production laitière | 27 500 000 L | 3 900 000 L |
Transformation à la ferme | 95% | 100% |
Nombre de brebis mères | 1700 | 463 |
SAU totale des exploitations (ha) | 10 800 ha | 1 600 ha |
SAU moyenne des exploitations (ha) | 46ha | 61ha |
Récits des coutumes antiques des vallées de Thônes
« Récits des coutumes antiques des vallées de Thônes » fut écrit en 1905 par Claude GAY, originaire de la commune des Clefs.
Grâce à ses récits, vous apprendrez ce qu’était la vie dans notre vallée au début du 20e siècle : les habitations et bâtiments annexes (four, moulin, scierie, . . .), la nourriture, les vêtements, les fêtes (fêtes religieuses, mariages, . . . ), les veillées, . . .
Ses récits sont aussi l’occasion d’apprendre ou de réviser quelques termes courants de notre patois.
Le document original a été enrichi de sa vie, racontée par Michel Voisin, un de ses compatriotes.
Lien de téléchargement Récits des Coutumes antiques des vallées de Thônes-Claude GAY
« Le Savoyard de Paris illustré » Journal du 12 mai 1900
Au printemps 1900, un touriste découvre (à pied) la vallée de Manigod et les montagnes environnantes .
« De Serraval à Manigod », il narre son émerveillement dans le Journal « Le Savoyard de Paris illustré » du 12 mai 1900.
Lire l’article complet d’époque : Le Savoyard De Paris illustré – 12mai1900
Mémoire sur les antiquités religieuses, civiles, politiques de Manigod – VITTOZ – 1852
Ce livre « Mémoire sur les antiquités religieuses, civiles, politiques de Manigod » est le plus ancien livre consacré à Manigod.
”Dans ce petit Mémoire, vous trouverez une collection de faits de l’ordre politique, civil, religieux, qui vous paraitront plus ou moins remarquables, plus ou moins intéressants, plus ou moins édifiants ”, du Xe siècle jusqu’en 1851.
Il a été écrit par le Vicaire Sylvain Vittoz (V.S.V.) en 1851, et publié en 1852 par l’imprimerie Burdet, à Annecy (Haute-Savoie).
Le texte ci-après est une copie aussi fidèle que possible du document originel, en respectant l’orthographe des noms, lieux-dits, et les fautes d’orthographe et grammaire. Seule, la Table des Matières a été adaptée.
Lire le livre numérisé par VMMV au format PDF Mémoire sur les antiquités religieuses, civiles, politiques de Manigod – Vittoz
Consulter le livre original numérisé par gallica.bnf.fr / Académie salésienne (Annecy)
« Village de Manigod : d’hier à aujourd’hui » (expo photo 2016)
A l’aide de photos, l’expo photo de l’été 2016 a retracé l’évolution du village (le Chef-Lieu) pendant près de 2 siècles.
Durant l’été 2016 (de début juillet à fin octobre), l’exposition photo « Village de Manigod : d’hier à aujourd’hui » a retracé l’évolution du village (le Chef-Lieu) pendant près de 2 siècles.
Près de 150 photos, réparties sur 27 panneaux ont été présentées à travers le village, sur les vitrines de la Poste, la boulangerie, la mairie/OT, l’ancienne supérette, l’auberge du Sulens, le salon de coiffure « Nathalie », les magasins éphémères, le clocher et l’ancienne mairie. Ce fut l’occasion pour les touristes/Manigodins de découvrir/redécouvrir comment les différents bâtiments/quartiers du village ont évolué.
Cette exposition, visible 7 jours/7 et 24h/24, a connu un très vif succès.
Elle a été permise grâce à d’anciennes cartes postales de Manigod et aux photos que différents Manigodins ont ressorties des placards.
Vous trouverez ci-après les différents panneaux présentés lors de cette exposition :
- Vues aériennes
- L’ancienne mairie
- L’église
- Les commerces
- L’hôtel du Mont-Charvin
- La poste
- La boulangerie
- Le quartier de la forge
- Le quartier « Chez Lansard »
- La nouvelle mairie
Vues aériennes
Les vues aériennes permettent en particulier de voir:
- L’ancien cimetière autour de l’église ;
- comment le quartier « Chez Lansard » a évolué.
L’ancienne mairie
L’ancienne mairie fut construite en 1870.
Au fil du temps, elle hébergea :
- Au sous-sol (niveau route de Thônes / route du Col de la Croix-Fry) : la cantine scolaire, la prison, le syndicat agricole, une cave d’affinage de reblochons ; une salle de réunion/exposition ;
- Au niveau intermédiaire : l’école des filles, puis l’école maternelle et l’école filles/garçons ; le secrétariat et la salle de la mairie ; le Syndicat d’Initiative ; une salle de cinéma/théâtre ; la bibliothèque M’LIRE ; des salles de réunions ; des salles de sports (gymnastique, yoga) ;
- Au niveau supérieur : des appartements.
Anecdotes
L’école située dans ce bâtiment communal a toujours été une école privée. Elle fut tenue par les sœurs de la Charité jusqu’en 19xx, puis par…..
La prison est équipée d’une porte métallique, pour faire front à tout énergumène un peu excité. De mémoire de Manigodin, elle ne servit qu’une seule fois (et un jour), comme salle d’attente pour une personne se rendant à l’asile.
Le syndicat agricole était un magasin où les Manigodins trouvaient le matériel et les denrées nécessaires à l’élevage et à l’agriculture : son, farine, blé, orge, avoine pour les animaux ; outils (faux, râteaux, fourches, tridents, pelles, « fossoirs », ….); graines et pommes de terre pour les semis/plantations ; ……… Il était tenu par
….. et ouvert …..
Dans les années 1960, une pièce, au niveau supérieur de l’ancienne mairie, a fait office d’internat pour des écoliers qui habitaient loin du village.
A côté de l’ancienne mairie (côté Nord), se trouvait le garage communal (toit bleuté et porte grenat sur la photo ci-dessus). C’est là que le Dodge (camion communal essentiellement chargé du déneigement, en trainant un gros chasse-neige métallique) était abrité, ainsi que le 1er camion Unimog acheté par la commune dans les années 1960.
L’église
L’église en bois fut remplacée par une église en dur en 1689.
Le clocher actuel date des années 1886/1887, époque à laquelle l’église fut agrandie. Auparavant, le clocher était un clocher à bulbe, comme pour la plupart des églises des Aravis. Pourquoi cette forme typique de la région a-t-elle été abandonnée ? Peut-être pour édifier un clocher plus haut, visible de tous les coins de la commune . . .
Le cimetière était situé de part et d’autre de l’église (voir vue aérienne dans « Les commerces »). Il fut démoli (et les ossements transférés dans une fosse du cimetière actuel) lors de l’aménagement de la place publique en 196x
Les commerces
La quincaillerie Vaillend (à la place de l’actuel mairie/Office de Tourisme) était renommée dans tout le canton de Thônes pour la diversité des produits proposés. Ce commerce était aussi une mercerie, un dépôt de journaux, . . . . C’était un lieu privilégié pour faire des photos de groupe (mariages, réunions de société, conscrits, . . .).
Avant d’être transformé en appartements, l’hôtel du Mont-Charvin était un mini-centre commercial (voir » L’hôtel du Mont-Charvin« ).
Le village a disposé jusqu’à 3 épiceries. La dernière a cessé de fonctionner en 20xx
L’une d’elle était également un bureau de tabac. Le bureau de tabac déménagea 2 fois (à l’emplacement de l’actuel magasin de poteries, puis à côté de l’Auberge du Sulens) avant de disparaitre définitivement.
Le village a disposé jusqu’à 2 boulangeries (voir « La boulangerie« ).
Deux bistrots (à l’hôtel du Mont-Charvin et chez Lansard) permettaient aux Manigodins (jusque dans les années 1980, les femmes allaient très rarement au bistrot) de se désaltérer, faire le coutère et taper le carton (belote). Le dimanche après la messe, il était de coutume de faire la navette entre ces 2 bistrots (une tournée d’un côté, une tournée de l’autre).
L’Auberge du Sulens, construite lors de l’aménagement du quartier « chez Lansard » a pris la place du bar/… « chez Lansard ».
Dans le quartier de la forge : la forge, une épicerie-mercerie (chalet visible sur d’anciennes cartes postales, mais aujourd’hui disparu), une fabrique de seilles (seaux en bois) et de tonneaux (chez Robinet) et la fruitière ont disparu.
L’atelier de poterie Polkadot s’est installé à l’emplacement de l’ancienne fruitière.
Un atelier de poterie « Les anges de Manigod » s’est installé au-dessus de la boulangerie.
L’aménagement du quartier « chez Lansard » a permis l’installation de nouveaux commerces : auberge du Sulens, magasin de produits régionaux « Saveurs et terroirs », salon de coiffure, 2 magasins de produits originaux et uniques (entièrement réalisés à la main) « Myne » et « LeLoupSortduBois »
Anecdotes
A l’emplacement de l’actuel magasin de poteries, se trouvait un garage (en bois) qui servait :
- De garage pour le car
- De salle de bal (fête des pompiers, kermesse, ….)
L’hôtel du Mont-Charvin
Situé à l’entrée du village, au pied de l’église, l’hôtel du Mont-Charvin fut très longtemps le centre névralgique du village.
Jusqu’en 1912, ce bâtiment hébergeait un bureau de poste, une épicerie, une boulangerie (local de vente uniquement, le pain étant fabriqué dans le four à bois situé derrière la boulangerie actuelle) et un bar-hôtel-restaurant.
Le bar et la terrasse sous le tilleul étaient un lieu privilégié de rencontres et de discussions (surtout le dimanche après la messe).
En 1912, la Poste déménage dans un nouveau bâtiment (voir « La Poste« ).
En 1964, le bâtiment est transformé. La boulangerie est déplacée à son emplacement actuel (voir « La boulangerie »)
En 19 , toutes les activités commerciales sont stoppées. Le bâtiment est transformé en appartements.
Anecdotes
La Poste
Jusqu’en 1912, le bureau de poste était installé dans le bâtiment de l’hôtel du Mont-Charvin (coté Nord). Le local était équipé de volets métalliques blindés (anciennement, les bureaux de Poste étaient utilisés pour envoyer/distribuer le courrier, téléphoner, envoyer/recevoir télégrammes, colis et faisaient office de banque).
En 1912, un bâtiment est construit pour les services de la Poste et le logement du Receveur des Postes. Le rez-de-chaussée héberge le corbillard (à cheval) et la pompe à incendie.
En 19 , suite à la suppression du poste de Receveur, le bâtiment est transformé : agence postale au rez-de-chaussée et appartement au 1er étage.
Anecdotes
La boulangerie
Au début, il y avait 2 boulangeries dans le village :
- une boulangerie dans l’hôtel du Mont-Charvin (voir Hôtel du Mont-Charvin) ,
Le pain (au levain) était cuit dans le four à bois, derrière la boulangerie actuelle; le local de vente était à l’intérieur de l’hôtel du Mont-Charvin. En 1964, le local de vente est déplacé à son emplacement actuel.
- une autre boulangerie chez Lansard.
En 1954, la boulangerie « chez Lansard » devient un simple dépôt de pain, alimenté par l’autre boulangerie ; le transport du pain s’effectuait à l’aide d’un barrot, toujours accompagné par le chien Valdi (voir photo). Cette activité cessera définitivement en 1960.
Aujourd’hui, la boulangerie a rénové les installations (fours électriques) et complété ses activités : pâtisserie, vente de journaux, « épicerie 1ère nécessité ». Une 2ème boulangerie a été ouverte au col de Merdassier (établissement honoré par le guide Gault et Millau en 2017).
Anecdotes
Le quartier de la forge
Dans le quartier de la forge, il y a eu une forge, une épicerie-mercerie (chalet visible sur d’anciennes cartes postales, mais aujourd’hui disparu), une fabrique de seilles (seaux en bois) et de tonneaux (« chez Robinet) » et la fruitière. tous ces commerces ont disparu. L’atelier de poterie Polkadot s’est installé à l’emplacement de l’ancienne fruitière.
Anecdotes
Le quartier « chez Lansard »
« Chez Lansard » était le nom de l’hôtel/restaurant/bar situé à l’emplacement de l’actuelle Auberge du Sulens. Ce bâtiment a également abrité une boulangerie, puis un dépôt de pain.
L’aménagement du quartier « chez Lansard » a permis l’installation de nouveaux commerces : auberge du Sulens, magasin de produits régionaux « Saveurs et terroirs », salon de coiffure, 2 magasins de produits originaux et uniques (entièrement réalisés à la main) « Myne » et « LeLoupSortduBois ».
Anecdotes
La nouvelle mairie
La mairie actuelle (ainsi que l’Office de Tourisme) fut aménagée en 19xx dans une ancienne maison d’habitation.
Ce bâtiment abrita autrefois la quincaillerie/mercerie/… Vaillend et l’épicerie Lambersend (voir Commerces)
Anecdotes
Les fours à pain de Manigod
A Manigod, il existe 15 fours à pain :
- 5 fours communs (four commun : four qui est la propriété des habitants d’un hameau) ;
- 10 fours privés.
La paroisse de Manigod – Chanoine F. Pochat-Baron – 1942
En 1942, le chanoine F. Pochat-Baron, supérieur honoraire du collège de Thônes, écrit « Les Paroisses de la Vallée de Thônes ».
Seule la partie concernant Manigod a été reprise ci-dessous. Dans ce document, vous trouverez l’histoire religieuse de Manigod depuis le début du 15e siècle : la construction de l’église, des chapelles, la liste de tous les curés et vicaires ayant officié à Manigod, la liste des prêtres natifs de Manigod, . . . . ainsi que quelques notes sur l’histoire civile de Manigod.
Le texte ci-après est une copie aussi fidèle que possible du document originel, en respectant l’orthographe des noms, lieux-dits, et les fautes d’orthographe et grammaire.
Ce document s’appuie sur les visites pastorales, pièces d’archives, ainsi que les livres « Mémoires sur les Antiquités religieuses, civiles et politiques de Manigod » (S. Vittoz, 1852), « Excursion au Grand-Carre ou Mont-Charvin » ( D.Hollande dans la Revue Savoisienne, 1881) et « Les Montagnes de Manigod » (Godefroy, 1921).
Lire « La Paroisse de Manigod«
Un géant emblématique : Le Vargne à Reydet
À 1450 m d’altitude, au bord d’un des chemins de randonnées le plus fréquenté du massif des Aravis menant du pied de l’Aiguille de Manigod au lac du Charvin, se dresse un monumental sapin pectiné.
Cette espèce (Abies Pectinata) est désignée sous le terme vernaculaire de Vargne.
Comme au Moyen Âge le territoire de Manigod dépendait des Reydet, branche aînée des comtes de Vulpillières établis sur le bassin annécien, ce conifère aurait hérité son nom de cette ancienne appartenance nobiliaire. Toutefois, ce lien n’est pas formellement prouvé.
En deux siècles d’existence, ce sapin a pu acquérir une imposante stature : haut de 35 m, il peut compter sur la solidité de sa base, avec une circonférence de 4,6 m, soit un diamètre de 1,5 m mesurés à 1,5 m du sol.
Son âge, ses dimensions, lui valent de figurer en bonne place dans l’ouvrage d’H. Rougier & al., (2016) intitulé Arbres remarquables en Haute-Savoie.
Le Vargne à Reydet serait une icône très pertinente pour Manigod, dont le nom s’explique par l’ancien vocable germanique de «Manigwald», associant «manîg», c’est à dire beaucoup, et «wald», forêt : à traduire par «beaucoup de forêt».
La grande Astrance
La grande astrance ou grande radiaire fait partie des ombellifères.
Elle se reconnait à la finesse de ses fleurs blanches, rosées ou verdâtres réunies en ombelles simples entourées d’une collerette de bractées*, ses feuilles sont divisées en 3 à 7 segments.
Son nom latin « astrantia » lui a été donné au moyen-âge, venant du latin aster qui désigne l’étoile, faisant référence à son ombelle étoilée.
Cette plante herbacée se rencontre dans les plaines ombragées, les bois clairs et en altitude dans les prairies et sous-bois humides.
*bractée : petite feuille généralement différente des autres, à la base d’un pédoncule floral
- Dimensions : taille plante = 30 à 70 cm, diamètre ombelle = 20 à 35 cm.
- Floraison : de juin à septembre.
- Altitude : de 0 à 2000m.
- Aire de répartition : Alpes, Jura, Massif Central, Pyrénées.